Le diagnostic de neuropathie optique est clinique, néanmoins l’IRM des nerfs optiques (N.O) est un outil essentiel au diagnostic étiologique et à l’évaluation pronostique.

Présenter les particularités radiologiques des neuropathies optiques et leurs implications pronostiques.

Étude rétrospective monocentrique réalisée sur les dossiers de 106 patients, admis au service de neurologie Ibn-Rochd de Casablanca pour tableau de neuropathie optique, sur une période de 6 ans (janvier 2013 -novembre 2019). Tous les cas répondaient aux critères cliniques de névrites optiques. Nous avons analysé les donnés démographiques, cliniques, immunologique, radiologiques, thérapeutique et évolutives.

Nous rapportons 106, moyenne d’âge de 35 ans, avec un sexe ratio de 0,85. IRM cérébrale réalisée chez tous les cas mais protocole d’étude des N.O respecté chez 40,1 %. Les caractéristiques de l’atteinte du N.O selon les étiologies les plus fréquentes étaient : SEP : 32 % (Atteinte post : 23 %), spectre NMO : 18,8 % (Atteinte post :40 %), MOGopathie : 4,7 % (Atteinte ant : 40 %), origine indéterminée : 19,8 % (Atteinte étendue : 33,33 %), cause toxique 5,7 % (Atteinte étendue : 50 %).

La sensibilité de l’imagerie optique dépend d’une technique adaptée mais aussi de l’étiologie. La NO inflammatoire est caractérisée par une anomalie du signal lors la phase précoce, au moment ou l’imagerie peut être normale dans la neuropathie optique ischémique. La radiologie peut aussi orienter l’étiologie, la localisation postérieure et chiasmatique étant en faveur de la NMO, ce qui détermine le pronostic défavorable devant un tel aspect.

L’exploration radiologique du NO est une étape déterminante du diagnostic et du pronostic visuel des neuropathies optiques. Aussi, l’IRM cérébrale peut révéler des lésions asymptomatiques pouvant également avoir une contribution étiologique.